22 octobre 2006
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Cette semaine j'ai à nouveau fait l'expérience d'un point de pédagogie important, un élément important que j'avais personnellement remarqué les années précédentes mais que mon subconscient me fait sournoisement oublier à chaque rentrée scolaire. Je me suis en effet rendu compte pour la millième fois qu'il faut éviter de parler aux élèves avec des phrases contenant des négations. Les phrases du style "Il ne faut pas..." sont une catastrophe pédagogique pour les élèves. Systématiquement ils oublient la négation et interprète la phrase comme "il faut...".
Quand vous leur dites : "il ne faut pas multiplier les deux membres d'une inégalité par un nombre négatif sans changer le sens de l'inégalité", cela devient "je peux multiplier les deux membres de l'inégalité par un nombre négatif sans changer le sens". C'est une horreur pour le prof. Je ne sais pas si c'est par désir de transgresser ce qui est intedit ou si ce sont leurs prises de notes qui sont catastrophiques mais c'est de plus en plus flagrant. Mais quelle drogue prennent-il pour confondre oui et non ma brave dame ? Nous n'en savons rien.
Il faut donc ruser sans cesse, transformer les négations en affirmations, et ce n'est pas chose facile. Il ne faudra donc pas dire à un élève de ne pas utiliser sa calculatrice mais de calculer mentalement, il ne faudra plus dire de ne pas écrire sur les tables mais d'écrire sur une feuille de brouillon. C'est une gymnastique qu'il est par exemple difficile de faire quand on explique le calcul littéral à un élève et qu'il vous demande s'il a le droit de remplacer les lettres par des chiffres : "Non tu ne dois pas... enfin... Il faut que tu..." Bref, cafouillages et blancs garantis.
Quand vous leur dites : "il ne faut pas multiplier les deux membres d'une inégalité par un nombre négatif sans changer le sens de l'inégalité", cela devient "je peux multiplier les deux membres de l'inégalité par un nombre négatif sans changer le sens". C'est une horreur pour le prof. Je ne sais pas si c'est par désir de transgresser ce qui est intedit ou si ce sont leurs prises de notes qui sont catastrophiques mais c'est de plus en plus flagrant. Mais quelle drogue prennent-il pour confondre oui et non ma brave dame ? Nous n'en savons rien.
Il faut donc ruser sans cesse, transformer les négations en affirmations, et ce n'est pas chose facile. Il ne faudra donc pas dire à un élève de ne pas utiliser sa calculatrice mais de calculer mentalement, il ne faudra plus dire de ne pas écrire sur les tables mais d'écrire sur une feuille de brouillon. C'est une gymnastique qu'il est par exemple difficile de faire quand on explique le calcul littéral à un élève et qu'il vous demande s'il a le droit de remplacer les lettres par des chiffres : "Non tu ne dois pas... enfin... Il faut que tu..." Bref, cafouillages et blancs garantis.
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